Roman Scrittori est un artiste plasticien français, né en 1979 à Saint-Martin d’Hères (Isère), vit et travaille à Paris. Diplômé de l’Ecole supérieure d’art de Grenoble en 2006, il a été lauréat de la Bourse Des Arts Plastiques de la ville de Grenoble en 2008. Son travail, essentiellement de la réalisation de film et de vidéo, se développe aussi en direction d’installations, de mises en lumière, de volumes et de performances.
Il participe à l’Exposition de Noël, Le MAGASIN, Centre National d’Art Contemporain en 2007 et 2011. Toujours en 2011 le CAB, Centre d’art Bastille, l’invite pour une exposition personnelle. En 2012 le Centre Pompidou consacre une séance focus pour deux films, Don Quichotte et Tais-toi et dors, qu’il a réalisés en collaboration avec Pierric Favret. Les deux films feront également l’objet d’une séance au MIS à São Paulo cette même année. Entre 2013 et 2014 il réalise avec Pierric Favret Et à la fin il meurt…, 5 épisodes diffusés dans un format web-série sur la plate-forme vidéo d’Allociné. En 2016 il participe à l’exposition Le rayon vert à Sfax, en Tunisie, sous le commissariat de Georges Rey avec la participation de la Galerie Néon. Depuis 2019 il est le Président et cofondateur du Bail, association pour la diffusion de l’art contemporain. Il est également l’auteur de Les Pommettes sur Instagram.
Il puise ses sources dans l’univers cinématographique. Avec une approche intimiste, il fait se croiser Hollywood et La Nouvelle Vague. Roman Scrittori porte une attention particulière aux décors de cinéma qu’il reconstitue en parti ainsi qu’aux lieux de tournage qu’il revient filmer avec nostalgie. Mais ce sont l’envers du décor, le hors champs et les coulisses du film qui occupent une place prépondérante dans son travail. L’artiste s’attache à tout ce qui peut induire la perte formelle du cinéma. Dans cette perspective, il empreinte des raccourcis pour évoquer l’existence de plusieurs longs métrages. Making-of, documentaires, bandes-annonces, fins de film ou encore photogrammes, sont les formats, qui jalonnent sa pratique artistique. Ces falsifiés, ces tronqués, conduisent à des films qui n’existent pas. Ils veulent trouver un accomplissement dans l’espace libre qu’ils laissent à la disposition du spectateur. Pour Roman Scrittori « L’ellipse est le meilleur scénario ».