Reliefs, 2016
Boite de 30x21x21 cm
Médium, peinture glycéro noire satin, plexiglas, tablette numérique, sable, roches
Ce travail évoque le cinéma en relief, dit cinéma 3D. La boite reconstitue de façon concis une salle de cinéma où l’image, le décor du film, dégueule de l’écran pour tapisser le sol. J’ai emprunté en partie le procédé d’ajout d’éléments de décors naturel à l’aquascaping, qui est l’art de créer de paysage aquatique, dans des aquariums, à l’aide de plante, de sable et de roche. Le décor de Reliefs évoque les vastes paysages américains comme le grand canyon ou monuments valley. Ces éléments fixes plantent le décor d’un univers cinématographique hollywoodien.
Des images en relief se juxtaposent ponctuellement à la roche. Ce sont des éléments cinématographiques qui bénéficient d’ordinaire d’un traitement particulier dans le cadre d’une projection 3D. Des effets spéciaux et titres que l’on place en premier plan pendant la postproduction. En réalité, cette boite, en utilisant un dispositif holographique, se rapproche d’avantage de Pepper’s ghost, Le fantôme de Pepper, fameux procédé d’illusion d’optique connu dans le monde du spectacle depuis le XIX ème siècle, que de la 3D des salles de cinéma. Ce jeu de dupe trouble notre appréciation en ce qui concerne la provenance de l’image. Vient-elle de l’écran ? D’une certaine façon, Reliefs invoque La caverne de Platon.